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Le stress est notre allié. Partie 1: Addiction au stress


«La gestion du stress est un mythe. Pourquoi gérerait-on ce qui ne nous sert pas ? Nous gérons les choses auxquelles on tient : le temps, l’argent, une compagnie… mais le stress? D’ ailleurs, le stress n’existe pas : c’est le produit de notre esprit, rien de plus.» Telles furent les paroles de Sadhguru Jaggi Vashudev lors de sa présentation à Paris l’année dernière à laquelle j’ai eu la chance de participer.

Je suis d’accord que le stress est effectivement le pur produit de notre pensée, de notre perception d’une situation. Deux personnes ne vivront pas la même situation de la même manière. Il faut travailler sur notre pensée et sur la manière dont nous lisons ce qui se passe autour de nous et en nous. Néanmoins, tant que nous n’aurons pas acquis la maîtrise de notre pensée, nous prendrons comme hypothèse de travail que le stress existe et qu’il vaut mieux apprendre à le gérer.

Dans mes ateliers et dans le coaching 1:1 je vais plus loin et j’enseigne aux clients de faire du stress leur allié. Pourquoi ? Voici une autre définition du stress : “Le stress apparaît lorsque notre organisme doit faire face à une sollicitation supplémentaire. ” dit Prasad Rangnekar, mon professeur de yoga a Mumbai. Cela signifie que le stress nous fait sortir de notre zone de confort et nous pousse à aller puiser en nous des ressources que nous aurions ignorées sinon. C’est d’ailleurs de cette forme de stress dont parle Mihaly Csikszentmihalyi, lorsqu’il explique son concept de “flow” : c’est la disposition optimale pour réaliser une action pour laquelle nous sommes tirés vers le haut à la limite d’abandonner face à la difficulté. Sur la courbe de stress nous parlons de la “peak performance”, le top de notre performance, et de eustress, le stress positif.

Nous pouvons donc accueillir le stress comme un stimulant, pourvu que nous apprenions à le gérer. Le danger du stress positif est d’en devenir dépendant. Sur le plan physiologique, le stress relâche dans notre organisme de l’adrénaline et des neurotransmetteurs comme la dopamine qui contribuent à notre sensation de “high” et renforce la boucle de action-récompense. Dès que les effets plaisants de la récompense s’estompent, nous en voulons de nouveau. Être stress-junkie est relativement facile : il emprunte le même circuit physique que de se shooter à la cocaïne, de tomber amoureux ou d’être accro aux jeux vidéo (ou au casino…). On a alors un niveau d’énergie et d’excitation supérieur, on ne mange plus, on ne dort plus, on est comme obsédé par les choses à faire, à régler, à avancer. Il en découle un certain sentiment de puissance et de plénitude.

Les choses se gâtent si nous restons dans cet état longtemps, trop longtemps, ou quand l’addiction s’installe et que nous continuons à créer les situations d’urgences et d’extrême nécessité, à agir continuellement. Je visualise toujours Jack Bauer, le héros du feuilleton 24 Heures : ce type me fatigue rien qu’à le regarder car, dès le début de la série, on s’identifie à lui et on vit dans la tension et dans l’urgence. Au bout de plusieurs épisodes, pour certains au bout de plusieurs saisons, on est littéralement épuisé car il y a toujours un nouveau truc à régler, une nouvelle merde à gérer. Sans fin.

Je dois avouer que ma vie ressemble parfois à cela. C’est sûr qu’avoir connu plus que 20 déménagements dans ma vie et une dizaine de pays, que de devoir s’installer, s’adapter avec enfants et chiens nous ont largement exposé à devoir gérer des tonnes de stress, et c’est pourquoi je connais les pièges de cet état. Si nous ne prenons pas le soin de gérer cette boucle, elle aura notre peau. Comment ? Par un épuisement voire par un burn-out avec les conséquences très néfastes sur notre santé.

Pour savoir plus sur les conséquences du stress prolongé, lisez la partie 2 de cet article ici.SaveSaveSave

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