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7 Jours de jeûne et de randonnée


En ce printemps 2016, j’ai consacré une semaine de vacances pour suivre un stage de jeûne et de randonnée. J’aurais pu aller au ski ou à la campagne ; j’aurais pu rester en famille ou avec des amis. J’ai préféré rester 7 jours avec des gens que je ne connaissais pas ; 7 jours dans la Drome sans manger ni boire autre chose que de l’eau (du robinet) ; 7 jours à marcher sur des pistes de moyenne montagne sans autre énergie que celle de la nécessité. Comment en suis-je arrivé là ? J’avais envie de rompre avec mon quotidien, de me déconditionner et d’accorder à mon corps de vraies vacances.

Quel est le discours des jeûneurs ?

Notre métabolisme a été habitué depuis des siècles à faire face à des périodes de famine. Il sait davantage pallier le manque de nourriture que son excès. Aujourd’hui notre alimentation est devenue beaucoup plus riche et le système digestif a du mal à assimiler correctement la surabondance quotidienne de nourriture. Les déchets ne sont plus tous évacués mais stockés dans l’organisme.

Le jeûne permet de nettoyer son corps en mettant l’estomac au repos. La randonnée associée au jeûne favorise l’élimination de ces graisses et des toxines. Face à l’arrêt d’apports de l’extérieur, le corps va consommer ses stocks et comme il doit assurer une activité physique exigeante (la randonnée), il va épargner les réserves d’énergie présentes dans les muscles pour puiser dans celles des graisses.

Comment ça se passe ?

Une semaine avant le début du jeûne, il faut faire une descente : il s’agit de réduire progressivement sa diversité alimentaire et commencer à mettre son estomac au repos. Fini l’alcool, le café, le thé (sauf le thé vert) ; finis la viande et le poisson ; finis les produits laitiers ; finis les féculents et enfin les légumes. Le dernier jour on ne consomme que des fruits.

La semaine de jeûne est très routinière. Les participants boivent beaucoup (3 litres d’eau minimum par jour) ; marchent beaucoup (3 à 4 heures par jour) ; papotent beaucoup et dorment mal. Il n’y pas de repas, donc pas de course ni de vaisselle. D’ailleurs la première grosse surprise est qu’on n’a jamais faim. Cela bouleverse notre rapport ancestral à la nourriture et à la peur de manquer.

Les trois premiers jours sont désagréables car la tension artérielle chute nettement et la mise au repos du système digestif peut provoquer des remontées d’acide (et une haleine de phoque…). Puis progressivement une légèreté merveilleuse nous gagne, on perd toute agressivité, on devient bienveillant, disponible aux autres et à soi-même. L’enchantement !

Lorsque le repas de reprise arrive, on est à la fois soulagé d’arrêter le jeûne (dé-jeuner) qui n’était vraiment pas une partie de plaisir mais aussi triste de terminer cette aventure alors que tout se passait si bien. Un peu comme si vous rentriez de vacances à la mer alors que vous seriez bien resté encore quelques jours de plus.

De retour chez soi, il faut consacrer au moins une semaine à la reprise alimentaire et diversifier progressivement sa nourriture. Rebonjour, les crudités, les légumes, les produits laitiers, la viande et le poisson, le CAFE et l’ALCOOL ! Bon, normalement il faudrait changer ses habitudes alimentaires et ne plus manger des produits à base de farine blanche (baguette, pain de mie, pates non complètes) ni de viande rouge ; bon, normalement il faudrait tenir les résolutions prises pendant la semaine de jeune et manger plus sain. Mais ce qui est imaginable en moyenne montagne l’est beaucoup moins lorsqu’on rentre chez soi et que la vraie vie reprend ses droits.

Je ne regrette pas d’avoir fait cette semaine de jeûne. C’était très bien. Je n’ai pas changé mes habitudes mais j’ai pris du recul par rapport à mon mode de vie. Si on dit que "la vertu d’un voyage est de purger la vie avant de la garnir" (Nicolas Bouvier), il en est presque de même pour le jeûne.

Je remercie Serge pour ce partage d'une experience unique. Si je fais régulièrement les journées du Detox, je ne me suis pas encore aventurée au jeûne complet. Dans le yoga, comme dans chaque chemin spirituel, le jeûne représente notre capacité du détachement et de la maitrise de nos sens. Ce sera sur mon "bucket list" pour l'année à venir.

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